Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/250

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

nous, nous n’y pourrions rien. Vois si Palmyrin Rosette, qui, lui, est un savant…

— Mal embouché, dit Ben-Zouf.

— Soit, mais savant, peut empêcher sa Gallia de retourner à la terre !

— Mais à quoi sert la science alors ?

— À savoir, la plupart du temps, qu’on ne sait pas encore tout ! répondit le comte Timascheff.

— Messieurs, dit le lieutenant Procope, il est certain que, dans ce nouveau choc, divers dangers nous menacent. Si vous le voulez bien, je vais les énumérer, et nous verrons s’il est possible de les combattre, ou, tout au moins, d’en atténuer les effets.

— Parle, Procope, » répondit le comte Timascheff.

Tous causaient si tranquillement de ces choses, qu’on eût dit vraiment qu’elles ne les regardaient pas.

« Messieurs, reprit le lieutenant Procope, il faut d’abord se demander de quelle façon pourra se produire cette nouvelle rencontre entre la comète et le globe terrestre. Nous verrons ensuite ce qu’il y a à craindre ou à espérer dans chacun des cas possibles.

— Rien de plus logique, répondit le capitaine Servadac ; mais n’oublions pas que les deux astres se dirigent l’un vers l’autre, et que leur vitesse, au moment du choc, sera de quatre vingt-dix mille lieues à l’heure !

— Deux jolis trains ! se permit d’ajouter Ben-Zouf.

— Voyons donc comment s’effectuera le choc, re-