Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/251

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prit le lieutenant Procope. Les deux astres se rencontreront ou obliquement ou normalement. Dans le premier cas, il peut arriver que Gallia ne fasse qu’effleurer la terre, comme la première fois, après en avoir arraché encore quelques morceaux, et qu’elle retourne graviter dans l’espace. Mais son orbite serait sans doute dérangée, et nous aurons peu de chances, si nous avions survécu, de jamais revoir nos semblables.

— Ce qui ferait l’affaire de monsieur Palmyrin Rosette, mais non la nôtre, fit observer le judicieux Ben-Zouf.

— Laissons donc de côté cette hypothèse, répondit le comte Timascheff. Nous en connaissons suffisamment les avantages et les désavantages. Arrivons au choc direct, c’est-à-dire au cas où, après avoir heurté la terre, Gallia y resterait attachée.

— Comme une verrue sur une figure, dit Ben-Zouf.

— Silence, Ben-Zouf, répondit Hector Servadac.

— Oui, mon capitaine.

— Voyons donc, reprit le lieutenant Procope, quelles sont les hypothèses que présente un choc direct. Avant tout, il faut admettre que la masse de la terre étant de beaucoup supérieure à celle de Gallia, sa vitesse ne sera pas retardée dans cette rencontre et qu’elle emportera la comète avec elle.

— Cela est admis, répondit le capitaine Servadac.

— Eh bien, messieurs, dans l’hypothèse d’un choc direct, ou Gallia accostera la terre par la partie de sa