Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/29

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découvert ce qui restait de l’ancien continent, c’est-à-dire quelques points de Tunis, de la Sardaigne, de Gibraltar, de Formentera, comment, à trois reprises, les documents anonymes étaient tombés entre les mains des explorateurs, comment enfin l’île Gourbi avait été abandonnée pour la Terre-Chaude, et l’ancien poste pour Nina-Ruche.

Palmyrin Rosette avait écouté ce récit, non sans donner quelques signes d’impatience. Lorsque le capitaine Servadac eut achevé :

« Messieurs, demanda-t-il, où croyez-vous donc être en ce moment ?

— Sur un nouvel astéroïde qui gravite dans le monde solaire, répondit, le capitaine Servadac.

— Et, suivant vous, ce nouvel astéroïde serait ?

— Un énorme fragment arraché au globe terrestre.

— Arraché ! Ah ! vraiment, arraché ! Un fragment du globe terrestre ! Et par qui, par quoi arraché ?…

— Par le choc d’une comète, à laquelle vous avez donné le nom de Gallia, cher professeur.

— Eh bien, non, messieurs, dit Palmyrin Rosette en se levant. C’est mieux que cela !

— Mieux que cela ! répondit vivement le lieutenant Procope. :

— Oui, reprit le professeur, oui ! Il est bien vrai qu’une comète inconnue a heurté la terre dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, à deux heures quarante-sept minutes et trente-cinq secondes six dixièmes du matin,