Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/32

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près, toutefois, que ces astres pouvaient se passer soit de noyau, soif de queue, soit de chevelure, et n’en être pas moins des comètes.

Aussi avait-il soin d’ajouter, suivant Arago, que, pour mériter ce beau nom de comète, un astre devait : 1o être doué d’un mouvement propre ; 2o décrire une ellipse très-allongée, et par conséquent s’en aller à une distance telle qu’il fût invisible du soleil et de la terre. La première condition remplie, l’astre ne pouvait plus être confondu avec une étoile, et la seconde empêchait qu’il ne pût être pris pour une planète. Or, ne pouvant appartenir à la classe des météores, n’étant point planète, n’étant point étoile, l’astre était nécessairement comète.

Le professeur Palmyrin Rosette, quand il professait ainsi dans son fauteuil de conférencier, ne se doutait guère qu’un jour il serait emporté par une comète à travers le monde solaire. Il avait toujours eu pour ces astres, chevelus ou non, une particulière prédilection. Peut-être pressentait-il ce que lui réservait l’avenir ? Aussi était-il très-ferré en cométographie. Ce qu’il dut particulièrement regretter à Formentera, après le choc, ce fut sans doute de ne pas avoir un auditoire sous la main, car il eût immédiatement commencé une conférence sur les comètes et traité son sujet dans l’ordre suivant :

1o Quel est le nombre des comètes dans l’espace ?

2o Quelles sont les comètes périodiques, c’est-à-dire