Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/34

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soleil, ne pourrait pas jeter sa ligne dans l’espace sans accrocher l’une de ces comètes.

Et ce n’est pas tout. Bien d’autres courent l’univers, qui ont échappé à l’influence du soleil. Il en est de si vagabondes, de si déréglées, qu’elles quittent capricieusement un centre d’attraction pour entrer dans un autre. Elles changent de monde solaire avec une facilité déplorable, les unes apparaissant sur l’horizon terrestre, qu’on n’avait jamais vues encore, les autres disparaissant et qu’on ne doit plus revoir.

Mais, pour s’en tenir aux comètes qui appartiennent réellement au monde solaire, ont-elles, au moins, des orbites fixes, que rien ne peut changer, et qui, par conséquent, rendent impossible tout choc de ces corps, soit entre eux, soit avec la terre ? Eh bien ! non ! Ces orbites ne sont point à l’abri des influences étrangères. D’elliptiques, elles peuvent devenir paraboliques ou hyperboliques. Et, pour ne parler que de Jupiter, cet astre est le plus grand « dérangeur » d’orbites qui soit. Comme l’ont remarqué les astronomes, il semble toujours être sur la grande route des comètes, et exerce sur ces faibles astéroïdes une influence qui peut leur être funeste, mais qu’explique sa puissance attractive.

Tel est donc, en gros, le monde cométaire, qui compte par millions les astres dont il se compose.

Sur la seconde question : Quelles sont les comètes périodiques et les comètes non périodiques ?