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par Cassini, mais les astronomes ne sont aucunement d’accord sur la durée de sa révolution. Elle ne passe qu’à douze mille lieues de l’astre radieux, avec une vitesse de quinze mille lieues par seconde. La chaleur qu’elle reçoit alors est égale à celle que quarante-sept mille soleils enverraient à la terre. Sa queue était visible même en plein jour, tant cette effroyable température en accroissait la densité.

La comète de Donati, qui brillait avec tant de splendeur au milieu des constellations boréales, a une masse évaluée à la sept centième partie de celle de la terre.

La comète de 1862, ornée d’aigrettes lumineuses, ressemblait à quelque fantaisiste coquillage.

Enfin, la comète de 1864, dans sa révolution qui ne s’accomplit pas en moins de deux mille huit cents siècles, va se perdre pour ainsi dire dans l’espace infini.

Sur la troisième question : Quelles sont les probabilités d’un choc entre la terre et l’une quelconque de ces comètes ?

Si l’on trace sur le papier les orbites planétaires et les orbites cométaires, on voit qu’elles s’entre-croisent en maint endroit. Mais il n’en est pas ainsi dans l’espace. Les plans qui contiennent ces orbites sont inclinés sous des angles différents par rapport à l’écliptique, qui est le plan de l’orbite terrestre. Malgré cette « précaution » du Créateur, ne peut-il arriver, tant est