Page:Verne - Histoire des grands voyages et des grands voyageurs, Hetzel, 1870, tome 1.djvu/228

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Christophe Colomb fut alors anobli par lettres patentes, et le roi lui octroya des armoiries avec cette devise : « A Castille et à Léon, Colomb donne un nouveau monde. » Le nom du navigateur génois fut acclamé dans l’Europe entière ; les Indiens ramenés par lui reçurent le baptême en présence de toute la cour, et l’homme de génie, si longtemps pauvre et méconnu, s’éleva alors au plus haut point de la célébrité.


III

Deuxième voyage : Flottille de dix-sept navires. — Ile de Fer. — La Dominique. — Marie-Galante. — La Guadeloupe. — Les Cannibales. — Montserrat. — Sainte-Marie-Rotonde. — Saint-Martin et Sainte-Croix. — Archipel des Onze mille Vierges. — Ile Saint-Jean-Baptiste ou Porto Rico. — L’île Espagnole. — Les premiers colons massacrés. — Fondation de la ville d’Isabelle. — Envoi en Espagne de deux navires chargés de richesses. — Fort Saint-Thomas élevé dans la province de Cibao. — Don Diègue, frère de Colomb, nommé gouverneur de l’île. — La Jamaïque. — La côte de Cuba. — Le rémora. — Retour à Isabelle. — Le cacique fait prisonnier. — Révolte des indigènes. — Disette. — Colomb calomnié en Espagne. — Envoi de Jean Aguado, commissaire, à Isabelle. — Les mines d’or. — Départ de Colomb. — Son arrivée à Cadix.

Le récit des aventures du grand navigateur génois avait surexcité les esprits. Les imaginations entrevoyaient déjà des continents d’or situés au delà des mers. Toutes les passions qu’engendre la cupidité bouillonnaient dans les cœurs. L’Amiral, sous la pression de l’opinion publique, ne pouvait se dispenser de