Page:Verne - Histoire des grands voyages et des grands voyageurs, Hetzel, 1870, tome 1.djvu/308

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et massacrèrent une cinquantaine de Portugais qu’ils y surprirent.

La vengeance ne se fit pas attendre. Dix bâtiments, mouillés dans le port, furent pris, pillés, brûlés sous les yeux des Hindous, impuissants à s’y opposer ; et la ville, bombardée, fut à demi ensevelie sous ses ruines.

Puis Cabral, continuant l’exploration de la côte de Malabar, arriva à Cochin dont le radjah, vassal du zamorin, se hâta de faire alliance avec les Portugais et saisit avec empressement cette occasion de se déclarer indépendant.

Bien que sa flotte fût déjà richement chargée, Cabral visita encore Cananor, où il conclut un traité d’alliance avec le radjah du pays ; puis, impatient de revenir en Europe, il mit à la voile.

En côtoyant le rivage de l’Afrique, baigné par la mer des Indes, il découvrit Sofala, qui avait échappé aux recherches de Gama, et rentra, le 13 juillet 1501, à Lisbonne, où il eut le plaisir de retrouver les deux derniers navires qu’il croyait perdus.

On se plaît à croire qu’il reçut l’accueil que méritaient les importants résultats obtenus dans cette mémorable expédition. Si les historiens contemporains sont muets sur les particularités de son existence depuis son retour, des recherches toutes modernes ont fait retrouver son tombeau à Santarem, et d’heureuses trouvailles de M. Ferd. Denis ont prouvé qu’il reçut, comme Vasco da Gama, la qualification de dom, en récompense de ses glorieux services.