imaginer ici quelque empêchement, quelque mauvaise affaire… qui les retiendrait… qui séparerait la jeune Amasia de son fiancé ?
— J’aurais plus de confiance dans la force ! répondit brutalement Saffar.
— Soit, dit Scarpante, et nous l’emploierons si la ruse est impuissante ! Mais laissez-moi attendre ici… observer…
— Silence, Scarpante, dit Yarhud en saisissant le bras de l’intendant, nous ne sommes plus seuls ! »
En effet, deux hommes venaient d’entrer dans la cour. L’un était Kidros, le gardien du caravansérail, l’autre, un personnage important, — à l’entendre du moins, — et qu’il convient de présenter au lecteur.
Le seigneur Saffar, Scarpante et Yarhud se mirent à l’écart dans un coin obscur de la cour. De là, ils pouvaient écouter à leur aise, et d’autant plus facilement que le personnage en question ne se gênait guère pour parler d’une voix à la fois haute et hautaine.
C’était un seigneur Kurde. Il se nommait Yanar.
Cette région montagneuse de l’Asie, qui comprend l’ancienne Assyrie et l’ancienne Médie, est