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KÉRABAN-LE-TÊTU.

V I I

DANS LEQUEL LE JUGE DE TRÉBIZONDE PROCÈDE À SON ENQUÊTE D’UNE FAÇON ASSEZ INGÉNIEUSE.

En effet, le seigneur Kéraban et ses compagnons, après avoir laissé l’araba et leurs montures aux écuries extérieures, venaient d’entrer dans le caravansérail. Maître Kidros les accompagnait, ne leur ménageant point ses salamaleks les plus empressés, et il déposa dans un coin sa lanterne allumée, qui ne projetait qu’une assez faible clarté à l’intérieur de la cour.

« Oui, seigneur, répétait Kidros en se courbant, entrez !… Veuillez entrer !… C’est bien ici le caravansérail de Rissar.

— Et nous ne sommes qu’à deux lieues de Trébizonde ? demanda le seigneur Kéraban.

— À deux lieues, au plus !

— Bien ! Que l’on ait soin de nos chevaux. Nous les reprendrons demain au point du jour. »