point été reconnus, ne vit pas sans une certaine satisfaction cette querelle qui mettait aux prises le seigneur Kéraban et le seigneur Yanar. De là, surgirait peut-être une complication de nature à servir ses projets.
Et, en effet, la dispute s’accentuait, entre ces deux personnages. Kéraban se fût plutôt laissé arrêter, condamner, que de n’avoir pas le dernier mot. Ahmet, lui-même, allait intervenir pour soutenir son oncle, lorsque le juge dit simplement :
« Rangez-vous tous, et qu’on apporte des lumières ! »
Maître Kidros, à qui s’adressait cet ordre, s’empressa de le faire exécuter. Un instant après, quatre serviteurs du caravansérail entraient avec des torches, et la cour s’éclairait vivement.
« Que chacun lève la main droite ! » dit le juge.
Sur cette injonction, toutes les mains droites furent levées.
Toutes étaient noires à la paume et aux doigts, toutes, — excepté celles du seigneur Kéraban, d’Ahmet et de Van Mitten.
Et aussitôt le juge les désignant tous trois :
« Les malfaiteurs… les voilà ! dit-il.
— Hein ! fit Kéraban.