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KÉRABAN-LE-TÊTU.

Kurde ! Sans doute, je ne pourrai pas leur offrir une fête au Paradis de Mahomet, mais nous ferons bien les choses, comptez sur moi ! Je veux que tout Scutari soit convié à la noce, et que nos amis de Constantinople emplissent les jardins de la villa !

— Il ne nous en faut pas tant ! répondit la jeune fille.

— Oui !… oui !… chère maîtresse ! s’écria Nedjeb.

— Et si je le veux, moi !… si je le veux !… ajouta le seigneur Kéraban. Est-ce que ma petite Amasia voudrait me contrarier ?

— Oh ! seigneur Kéraban !

— Eh bien, reprit l’oncle en levant son verre, au bonheur de ces jeunes gens qui méritent si bien d’être heureux !

— Au seigneur Ahmet !… À la jeune Amasia !… répétèrent d’une commune voix tous ces convives en belle humeur.

— Et à l’union, ajouta Kéraban, oui !… à l’union du Kurdistan et de la Hollande ! »

Sur cette « santé », portée d’une voix joyeuse, devant toutes ces mains tendues vers lui, le seigneur Van Mitten, bon gré mal gré, dut s’incliner en manière de remerciement et boire à son propre bonheur.