en campagne pour trouver un moyen de transport.
Le lendemain, 14 septembre, à sept heures, une araba était tout attelée devant la porte de l’auberge.
Ah ! qu’il y avait lieu de regretter l’antique chaise de poste, remplacée par une sorte de charrette grossière, montée sur deux roues, dans laquelle trois personnes pouvaient à peine trouver place ! Deux chevaux à ses brancards, ce n’était pas trop pour enlever cette lourde machine. Très heureusement, Ahmet avait pu faire recouvrir l’araba d’une bâche imperméable, tendue sur des cercles de bois, de manière à tenir contre le vent et la pluie. Il fallait donc s’en contenter en attendant mieux ; mais il n’était pas probable que l’on pût se rendre à Trébizonde en plus confortable et plus rapide équipage.
On le comprendra aisément : à la vue de cette araba, Van Mitten, si philosophe qu’il fût, et Bruno, absolument éreinté, ne purent dissimuler une certaine grimace qu’un simple regard du seigneur Kéraban dissipa en un instant.
« Voilà tout ce que j’ai pu trouver, mon oncle ! dit Ahmet en montrant l’araba.
— Et c’est tout ce qu’il nous faut ! répondit Kéraban, qui, pour rien au monde, n’eût voulu