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KÉRABAN-LE-TÊTU.

revenir par mer à Constantinople… oui !… par mer…

— Par mer ?

— Oui… ami Kéraban… Oh ! je sais que vous n’aimez pas la mer !… Je ne dis pas cela pour vous contrarier !… Je comprends très bien que l’idée de faire une traversée quelconque vous soit désagréable !… Aussi, je trouve tout naturel que vous continuiez à suivre la route du littoral !… Mais la fatigue commence à me rendre ce déplacement trop pénible… et… à le bien regarder, Bruno maigrit !…

— Ah !… Bruno maigrit ! dit Kéraban, sans même se retourner vers l’infortuné serviteur, qui, d’une main fébrile, montrait ses vêtements flottant sur son corps émacié.

— C’est pourquoi, ami Kéraban, reprit Van Mitten, je vous prie de ne pas trop nous en vouloir, si nous restons à la bourgade d’Atina, d’où nous gagnerons l’Europe dans des conditions plus acceptables !… Je vous le répète, nous vous retrouverons à Constantinople… ou plutôt à Scutari, oui… à Scutari, et ce n’est pas moi qui me ferai attendre pour le mariage de mon jeune ami Ahmet ! »