— Hein ?… fit Nizib.
— On dirait… répondit Bruno en avalant coup sur coup les morceaux qu’il avait mis sur son assiette.
— Pas si vite, monsieur Bruno !
— Hum !… Si c’est du mouton… il a un singulier goût !
— Ah !… je saurai bien !… s’écria Nizib, qui, en dépit de son calme, commençait à se monter.
— Prenez garde, Nizib, prenez garde ! »
Et ce disant, Bruno faisait précipitamment disparaître les dernières bouchées de viande.
« À la fin, monsieur Bruno !…
— Oui, Nizib, … à la fin… je suis fixé !… Vous aviez absolument raison, cette fois !
— C’était du mouton ?
— Du vrai mouton !
— Que vous avez dévoré !…
— Dévoré, Nizib ?… Ah ! voilà un mot que je ne saurais admettre !… Dévoré ?… Non !… J’y ai goûté seulement !
— Et j’ai fait là un joli souper ! répliqua Nizib d’un ton piteux. Il me semble, monsieur Bruno, que vous auriez bien pu me laisser ma part, et ne point tout manger, pour vous assurer que c’était…