longtemps son complice. Il savait que le capitaine de la Karysta ne reculerait devant rien pour arriver à son but. Il ne doutait pas que, s’il le fallait, il ne fût homme à raconter tout le passé de la maison de banque.
Pour répondre négativement à la demande de Nicolas Starkos, au risque de provoquer un éclat, Elizundo n’avait plus qu’une chose à dire, et, non sans quelque hésitation, il la dit :
« Ma fille ne peut être votre femme, Nicolas Starkos, parce qu’elle doit être la femme d’un autre !
— D’un autre ! s’écria Nicolas Starkos. En vérité, je suis arrivé à temps ! Ah ! la fille du banquier Elizundo se marie ?…
— Dans cinq jours !
— Et qui épouse-t-elle ?… demanda le capitaine, dont la voix frémissait de colère.
— Un officier français.
— Un officier français ! Sans doute, un de ces Philhellènes qui sont venus au secours de la Grèce ?
— Oui !
— Et il se nomme ?…
— Le capitaine Henry d’Albaret.
— Eh bien, maître Elizundo, reprit Nicolas Starkos, qui s’approcha du banquier et lui parla les yeux dans les yeux, je vous le répète, lorsque ce capitaine