pliqua le capitaine Todros. Mais, je le répète, il y a un moyen assuré de faire disparaître ce nom : c’est de prendre et de pendre tous ceux qui le portent… et même tous ceux qui ne le portent pas ! De cette façon, le vrai Sacratif, s’il existe, n’échappera pas à la corde qu’il mérite à bon droit ! »
Le capitaine Todros avait raison, mais la question était toujours de les rencontrer, ces insaisissables malfaiteurs !
« Capitaine Todros, demanda alors Henry d’Albaret, pendant la première campagne de la Syphanta, et même pendant vos campagnes précédentes, n’avez-vous jamais eu connaissance d’une sacolève d’une centaine de tonneaux, qui porte le nom de Karysta ?
— Jamais, répondit le second.
— Et vous, messieurs ? » ajouta le commandant, en s’adressant à ses officiers.
Pas un d’eux n’avait entendu parler de la sacolève. Pour la plupart, cependant, ils couraient ces mers de l’Archipel depuis le début de la guerre de l’Indépendance.
« Le nom de Nicolas Starkos, le capitaine de cette Karysta, n’est point arrivé jusqu’à vous ? » demanda Henry d’Albaret en insistant.
Ce nom était absolument inconnu aux officiers de la corvette. Rien d’étonnant à cela, d’ailleurs,