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Page:Verne - L’Archipel en feu, 1884.djvu/194

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l’archipel en feu.

puisqu’il ne s’agissait que du patron d’un simple navire de commerce, comme il s’en rencontre par centaines dans les échelles du Levant.

Cependant, Todros crut se rappeler très vaguement que, ce nom de Starkos, il l’avait entendu prononcer pendant une de ses relâches au port d’Arkadia, en Messénie. Ce devait être celui du capitaine de l’un de ces bâtiments interlopes, qui transportaient aux côtes barbaresques les prisonniers vendus par les autorités ottomanes.

« Bon ! ce ne peut être le Starkos en question, ajouta-t-il. Celui-là, dites-vous, était le patron d’une sacolève, et une sacolève n’eût pu suffire aux besoins de ce trafic.

— En effet », répondit Henry d’Albaret, et il s’en tint là de cette conversation.

Mais, s’il songeait à Nicolas Starkos, c’est que sa pensée le ramenait toujours à cet impénétrable mystère de la double disparition d’Hadjine Elizundo et d’Andronika. Maintenant, ces deux noms ne se séparaient plus dans son souvenir.

Vers le 25 mars, la Syphanta se trouvait à la hauteur de l’île de Samothrace, à soixante lieues dans le nord de Scio. On voit, en considérant le temps employé par rapport au chemin parcouru, que tous les refuges de ces parages avaient dû être