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Page:Verne - L’Archipel en feu, 1884.djvu/309

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dénouement.

— Qu’on l’entraîne !… Qu’on l’entraîne ! » hurla Sacratif.

Quelques-uns de ses compagnons se précipitèrent sur Andronika. Mais à ce moment, le pont fut envahi par les survivants de la Syphanta. Ils étaient parvenus à briser les panneaux de la cale où on les avait enfermés, et venaient de faire irruption par le gaillard d’avant.

« À moi !… à moi ! » s’écria Sacratif.

Les pirates qui étaient encore sur le pont, entraînés par Skopélo, essayèrent de se porter à son secours. Les marins, armés de haches et de poignards, en eurent raison jusqu’au dernier.

Sacratif se sentit perdu. Mais, du moins, tous ceux qu’il haïssait, allaient périr avec lui !

« Saute donc, corvette maudite, s’écria-t-il, saute donc !

— Sauter !… Notre Syphanta !… Jamais ! »

C’était Xaris qui apparut, tenant une mèche allumée, arrachée à l’un des tonneaux de la soute aux poudres. Puis, bondissant sur Sacratif, d’un coup de hache, il l’étendit sur le pont. Andronika poussa un cri. Tout ce qui peut survivre de sentiment maternel dans le cœur d’une mère, même après tant de crimes, avait réagi en elle. Ce