poudre, qui peut le faire sauter d’un instant à l’autre, franchit le fossé et pénètre dans la citadelle, dont les portes sont ouvertes. Les assiégés repoussent victorieusement les Turcs. Mais Fabvier est blessé, son second est tué, Henry d’Albaret tombe, frappé d’une balle. Les réguliers et leurs chefs étaient maintenant enfermés dans la citadelle avec ceux qu’ils étaient venus secourir si hardiment et qui ne voulaient plus les en laisser sortir.
Là, le jeune officier, souffrant d’une blessure qui fort heureusement n’était pas grave, dut partager les misères des assiégés, réduits à quelques rations d’orge pour toute nourriture. Six mois se passèrent, avant que la capitulation de l’Acropole, consentie par Kioutagi, lui rendît la liberté. Ce fut seulement le 5 juin 1827 que Fabvier, ses volontaires et les assiégés purent quitter la citadelle d’Athènes et s’embarquer sur des navires qui les transportèrent à Salamine.
Henry d’Albaret, très faible encore, ne voulut point s’arrêter dans cette ville et il fit voile pour Corfou. Là, depuis deux mois, il se refaisait de ses fatigues, en attendant l’heure d’aller reprendre son poste au premier rang, lorsque le hasard vint donner un nouveau mobile à sa vie, qui n’avait été jusqu’alors que la vie d’un soldat.