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V

la caravane.


Après le retour de l’expédition projetée, ainsi que l’avait annoncé M. de Schaller à la réunion du casino, les travaux seraient repris avec ordre et énergie et les eaux du golfe seraient enfin introduites à travers le nouveau canal par le percement du seuil de Gabès. Mais, auparavant, il était indispensable de vérifier sur place tout ce qui restait des anciens travaux et, pour cela, il avait paru bon de parcourir toute cette partie du Djerid, de suivre le tracé du premier canal jusqu’à son débouché dans le chott Rharsa, le tracé du second jusqu’à son débouché du chott Rharsa dans le chott Melrir à travers les chotts de moindre importance qui les séparent, puis de faire le tour de ce dernier après jonction avec une colonne de travailleurs embauchés à Biskra, et de fixer l’emplacement des divers ports de la mer Saharienne.

Pour la mise en valeur des deux millions cinq cent mille hectares de terres concédés par l’État à la Compagnie Franco-étrangère et pour le rachat éventuel des travaux effectués par cette Compagnie, ainsi que de ce qui restait à pied d’œuvre du matériel important, une puissante société s’était créée sous la direction d’un Conseil d’administration dont le siège était à Paris. Le public semblait faire bon accueil aux actions et obligations émises par la nouvelle société. La Bourse les tenait à un cours élevé que justifiaient les succès financiers obtenus dans de