toujours est-il que Mitz se sentit tout à coup défaillir et s’écroula lourdement sur une chaise.
Mr Dean Forsyth, il faut le dire à sa louange, en délaissa soleil, ciel bleu et météore. Il s’approcha de sa vieille servante et s’enquit avec sollicitude de ce qu’elle éprouvait.
« Je ne sais pas, monsieur. J’ai comme qui dirait l’estomac retourné.
— L’estomac retourné ? répéta Mr Dean Forsyth, ahuri par cette maladie en vérité assez singulière.
— Oui, monsieur, affirma Mitz d’une voix dolente. C’est un nœud que j’ai au cœur.
— Hum !… » fit Mr Dean Forsyth dont cette deuxième explication n’atténuait pas la perplexité.
À tout hasard, il allait donner à la malade les soins les plus usuels en pareille circonstance : relâchement du corsage, vinaigre sur le front et les tempes, verre d’eau sucrée…
Il n’en eut pas le temps.
La voix d’Omicron retentit au sommet de la tour :
« Le bolide, monsieur ! criait Omicron. Le bolide ! »
Mr Dean Forsyth oublia le reste de l’univers et se précipita dans l’escalier.
Il n’avait pas disparu, que Mitz avait retrouvé la plénitude de ses forces et s’était élancée à la suite de son maître. Tandis que celui-ci s’élevait rapidement, sautant trois par trois les marches en spirale, la voix de sa servante le poursuivait, vengeresse :
« Mr Forsyth, disait Mitz, rappelez-vous bien que le mariage de Francis Gordon et de Jenny Hudelson se fera, et qu’il se fera exactement à la date convenue. Il se fera, Mr Forsyth, ou — et cette alternative ne manquait pas de saveur dans la bouche de l’estimable Mitz — ou j’y perdrai mon latin. »
Mr Dean Forsyth ne répondit pas, n’entendit pas. En bonds précipités, Mr Dean Forsyth montait l’escalier de la tour.