Indiens et des noirs. Ce personnel devait se trouver là dans les mêmes conditions qu’à la fazenda d’Iquitos et de manière à pouvoir toujours manœuvrer sous la direction du pilote.
Mais, pour loger tout ce personnel, il fallait un certain nombre d’habitations, qui allaient donner à la jangada l’aspect d’un petit village en dérive. Et, en vérité, il allait être plus bâti et plus habité que bien des hameaux du Haut-Amazone.
Aux Indiens, Joam Garral avait réservé de véritables carbets, sortes de cahutes sans parois, dont le toit de feuillage était supporté par de légers baliveaux. L’air circulait librement à travers ces constructions ouvertes et balançait les hamacs suspendus à l’intérieur. Là, ces indigènes, parmi lesquels on comptait trois ou quatre familles au complet avec femmes et enfants, seraient logés comme ils le sont à terre.
Les noirs, eux, avaient retrouvé sur le train flottant leurs ajoupas habituels. Ils différaient des carbets en ce qu’ils étaient hermétiquement fermés sur leurs quatre faces, dont une seule donnait accès à l’intérieur de la case. Les Indiens, accoutumés à vivre au grand air n’auraient pu s’habituer à cette sorte d’emprisonnement de l’ajoupa, qui convenait mieux à la vie des noirs.
Enfin, sur l’avant, s’élevaient de véritables docks