cette partie de son cours, m’a paru ressembler à la basse Loire ; puis, après avoir tourné à droite au lieu de tourner à gauche, nous faisons route pour Flessingue.
Un trou, ce Flessingue. La ville, d’un intérêt médiocre, est fort éloignée du port, qui, dit-on, deviendra considérable. Nous le souhaitons, et nous espérons qu’alors les négociants s’y montreront plus accommodants qu’ils ne l’ont été avec notre mécanicien.
Après avoir fait du charbon à un prix « redoutable », — il n’y a pas d’autre mot, — notre yacht quitte Flessingue. Son départ s’effectue vers cinq heures du soir ; les bouches de l’Escaut sont bientôt dépassées, et nous voilà en route pour Hambourg, sous la haute direction de Thomas Pearkop. Il était bien convenu que le Saint-Michel toucherait, en passant, à Wilhelmshaven, le grand port militaire allemand, qui se trouve dans le golfe de Jade, à l’entrée du Weser, et que nous désirions beaucoup visiter.
C’est un pilote de premier ordre que ce diable de Pearkop ! En dépit de ses cinquante ans, il a une vue, mais une vue invraisemblable ! La nuit comme le jour, il aperçoit les phares, les balanciers ou « light-boats », les navires, la terre, un bon quart