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DE ROTTERDAM À COPENHAGUE.

dont le yacht était mouillé à quelques encablures de l’Hercules et au salut royal que devait faire à cette occasion l’escadre anglaise.

C’est un salut fort important, surtout lorsque les bâtiments sont nombreux et armés de gros canons. Chaque vaisseau tire en même temps que l’amiral une salve de vingt et un coups, pendant que les matelots, debout dans les hunes et sur les vergues, poussent avec ensemble de vigoureux : Hip ! hip ! hip ! Hurrah !

Ce spectacle très intéressant est de plus extrêmement rare. C’était une véritable bonne fortune que de pouvoir y assister.

Bientôt le yacht du roi se met en mouvement et vient se placer à une demi-encâblure de l’Hercules, dont le Saint-Michel s’est rapproché, en se tenant un peu en arrière, tout près du cuirassé le Warrior.

Quelques minutes s’écoulent. Christian XII, accompagné du prince héritier et de plusieurs membres de la famille royale, paraît à la coupée de l’Hercules.

Le roi, après avoir serré la main au duc d’Édimbourg, descend dans son canot et se dirige vers son yacht, suivi de nombreuses embarcations portant les personnes de sa suite.

À ce moment, le ciel, jusqu’alors couvert, s’éclair-