chages, et qu’il ne fait aucun effort pour en sortir ! Il remarque qu’il se laisse traquer dans des enclos où il serait impossible de pousser d’autres animaux sauvages ! Enfin, il constate que les éléphants captifs, qui parviennent à se sauver, se font reprendre avec une facilité qui n’est pas à l’honneur de leur bon sens ! L’expérience ne leur apprend pas même à être prudents !
— Pauvres bêtes ! riposta le capitaine Hod d’un ton comique, comme cet ingénieur vous arrange !
— J’ajoute enfin, et c’est un dernier argument en faveur de ma thèse, répondit Banks, que les éléphants résistent souvent à toutes les tentatives de domestication, faute d’une intelligence suffisante, et il est souvent bien difficile de les réduire, surtout lorsqu’ils sont jeunes, ou lorsqu’ils appartiennent au sexe faible !
— C’est une ressemblance de plus avec les êtres humains ! répondit le capitaine Hod. Est-ce que les hommes ne sont pas plus faciles à mener que les enfants et les femmes ?
— Mon capitaine, répondit Banks, nous sommes tous les deux trop célibataires pour être compétents en cette matière-là !
— Bien répondu !
— Pour conclure, ajouta Banks, je dis qu’il ne faut pas se fier à la bonté surfaite de l’éléphant, qu’il serait impossible de résister à une troupe de ces géants, si quelque cause les rendait furieux, et j’aimerais autant que ceux qui nous escortent en ce moment eussent affaire au nord, puisque nous allons au sud !
— D’autant plus, Banks, répondit le colonel Munro, que, pendant que vous discutez, Hod et toi, leur nombre s’accroît dans une proportion inquiétante ! »
CHAPITRE IX
cent contre un.
Sir Edward Munro ne se trompait pas. Une masse de cinquante à soixante éléphants marchait maintenant derrière notre train. Ils allaient en rangs