Page:Verne - Le Chancellor - Martin Paz, Hetzel, 1876.djvu/169

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
161
journal du passager j.-r. kazallon.

Miss Herbey se traîne vers eux. (Page 165.)

Que demain est long à venir !

Avec le jour, un brouillard épais s’est encore amassé à l’horizon et a rétréci le cercle dont le radeau forme le centre. Ce brouillard est brûlant comme les buées qui s’échappent d’une chaudière.

C’est aujourd’hui mon dernier jour.

Avant de mourir, je serais content de serrer la main d’un ami. Robert Kurtis est là, près de moi. Je me traîne jusqu’à lui et je lui prends la main. Il me comprend, il sait que c’est un adieu, et il semble que, par une dernière pensée d’espoir, il veuille me retenir ! C’est inutile.

J’aurais aussi voulu revoir MM. Letourneur, miss Herbey… Je n’ose pas ! La