Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/161

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réponses plausibles et se perdaient dans les ténèbres de ce mystère.

« Consultons le carnet…, proposa John Cort.

— Nous en sommes réduits là, dit Max Huber. Peut-être, à défaut de renseignements explicites, rien que par des dates, sera-t-il possible d’établir… »

John Cort ouvrit le carnet, dont quelques pages adhéraient par humidité.

« Je ne crois pas que ce carnet nous apprenne grand’chose…, observa-t-il.

— Pourquoi ?…

— Parce que toutes les pages en sont blanches… à l’exception de la première…

— Et cette première page, John ?…

— Quelques bribes de phrases, quelques dates aussi, qui, sans doute, devaient servir plus tard au docteur Johausen à rédiger son journal. »

Et John Cort, assez difficilement d’ailleurs, parvint à déchiffrer les lignes suivantes écrites au crayon en allemand et qu’il traduisait à mesure :

29 juillet 1896. — Arrivé avec l’escorte à la lisière de la forêt d’Oubanghi… Campé sur rive droite d’une rivière… Construit notre radeau.

3 août. — Radeau achevé… Renvoyé l’escorte à Nghila… Fait disparaître toute trace