Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/166

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Avant de sortir de la cage, Khamis en visita les moindres coins. Peut-être y trouverait-il quelque objet à utiliser. Ce ne serait pas là acte d’indélicatesse, car, après deux ans d’absence, comment admettre que leur possesseur reparût jamais pour les réclamer ?…

La cabane, en somme, solidement construite, offrait encore un excellent abri. La toiture de zinc, recouverte de chaume, avait résisté aux intempéries de la mauvaise saison. La façade antérieure, la seule qui fût treillagée, regardait l’est, moins exposée ainsi aux grands vents. Et, probablement, le mobilier, literie, table, chaises, coffre, eût été retrouvé intact, si on ne l’avait emporté, et, pour tout dire, cela semblait assez inexplicable.

Cependant, après ces deux années d’abandon, diverses réparations auraient été nécessaires. Les planches des parois latérales commençaient à se disjoindre, le pied des montants jouait dans la terre humide, des indices de délabrement se manifestaient sous les festons de lianes et de verdure.

C’était une besogne dont Khamis et ses compagnons n’avaient point à se charger. Que cette cabane dût jamais servir de refuge à quelque autre amateur de simiologie, c’était fort improbable. Elle serait donc laissée telle qu’elle était.