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Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/169

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— Là où sont les gens dont on n’a plus de nouvelles, dit John Cort.

— Est-ce une réponse cela, John ?…

— C’est la seule que nous puissions faire, mon cher Max. »

Lorsque tous furent de retour à la grotte, il était environ neuf heures. Khamis s’occupa d’abord de préparer le déjeuner. Puisqu’il disposait d’une marmite, Max Huber demanda que l’on substituât la viande bouillie à la viande rôtie ou grillée. Ce serait une variante au menu ordinaire. La proposition acceptée, on alluma le feu, et, vers midi, les convives se délectèrent d’une soupe à laquelle il ne manquait que le pain, les légumes et le sel.

Mais, avant le déjeuner, tous avaient travaillé aux réparations du radeau comme ils y travaillèrent après. Très heureusement, Khamis avait trouvé derrière la cabane quelques planches qui purent remplacer celles de la plate-forme, pourries en plusieurs endroits. Grosse besogne d’évitée, étant donné le manque d’outils. Cet ensemble de madriers et de planches fut rattaché au moyen de lianes aussi solides que des ligaments de fer, ou tout au moins que des cordes d’amarrage. L’ouvrage était terminé lorsque le soleil disparut derrière les massifs de la rive droite du rio.

Le départ avait été remis au lendemain dès l’aube. Mieux valait passer la nuit dans la