Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il ne restait plus qu’à revenir au lieu de halte, et à remettre le radeau en état de navigabilité.

« Auparavant, proposa John Cort, voyons s’il n’existe aucune trace du docteur Johausen et de son serviteur aux environs… Il est possible que tous deux aient été entraînés par les indigènes dans les profondeurs de la forêt, mais il est possible aussi qu’ils aient succombé en se défendant… et si leurs restes sont sans sépulture…

— Notre devoir serait de les ensevelir », déclara Max Huber.

Les recherches dans un rayon de cent mètres ne donnèrent pas de résultat. On devait en conclure que l’infortuné Johausen avait été enlevé — et, par qui si ce n’est pas les indigènes, ceux-là mêmes que le docteur prenait pour des singes et qui causaient entre eux ?… Quelle apparence, en effet, que des quadrumanes fussent doués de la parole ?…

« En tout cas, fit observer John Cort, cela indique que la forêt de l’Oubanghi est fréquentée par des nomades, et nous devons nous tenir sur nos gardes…

— Comme vous dites, monsieur John, approuva Khamis. Maintenant, au radeau…

— Et ne pas savoir ce qu’est devenu ce digne Teuton !… répliqua Max Huber. Où peut-il être ?…