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Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/186

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Et il épaula sa carabine.

« Ne tirez pas, monsieur Max !… s’écria Khamis. Il ne faut point attaquer… il ne faut pas provoquer !… C’est assez d’avoir à se défendre !

— Mais ils commencent… répliqua John Cort.

— Ne ripostons que si cela devient nécessaire !… » déclara Khamis.

L’agression ne tarda pas à s’accentuer. De la rive partaient des pierres, des morceaux de branches, lancés par ces singes dont les grands types sont doués d’une force colossale. Ils jetaient même des projectiles de nature plus inoffensive, entre autres les fruits arrachés aux arbres.

Le foreloper essaya de maintenir le radeau au milieu du rio, presque à égale distance de l’une et de l’autre berge. Les coups seraient moins dangereux, étant moins assurés. Le malheur était de n’avoir aucun moyen de s’abriter contre cette attaque. En outre, le nombre des assaillants s’accroissait, et plusieurs projectiles avaient déjà atteint les passagers, sans trop leur faire de mal, il est vrai.

« En voilà assez… », finit par dire Max Huber.

Et, visant un gorille qui se démenait entre les roseaux, il l’abattit du coup.

Au bruit de la détonation répondirent des