Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/204

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verte de mollusques comestibles, qui furent recueillis et mangés crus ou cuits, suivant l’espèce. Quant aux bananes, leur goût sauvage laissait à désirer. Heureusement, l’eau du ruisselet, mélangée du suc de ces fruits, fournit une boisson assez rafraîchissante.

« Tout cela serait parfait, dit Max Huber, si nous étions certains de dormir tranquillement… Par malheur, il y a ces maudits insectes qui se garderont bien de nous épargner… Faute de moustiquaire, nous nous réveillerons pointillés de piqûres ! »

Et, en vérité, c’est ce qui serait arrivé si Llanga n’avait trouvé le moyen de chasser ces myriades de moustiques réunis en nuées bourdonnantes.

Il s’était éloigné en remontant le long du ruisseau, lorsque sa voix se fit entendre à courte distance.

Khamis le rejoignit aussitôt et Llanga lui montra sur la grève des tas de bouses sèches, laissées par les ruminants, antilopes, cerfs, buffles et autres, qui venaient d’habitude se désaltérer à cette place.

Or, de mêler ces bouses à un foyer flambant — ce qui produit une épaisse fumée d’une âcreté particulière — c’est le meilleur moyen, peut-être le seul d’éloigner les moustiques, et les indigènes l’emploient toutes les fois qu’ils le peuvent.