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Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/210

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chute. Savait-il nager ?… Très mal dans tous les cas et pas assez pour atteindre la berge. Visiblement ses forces le trahissaient. Il se débattait, disparaissait, reparaissait, et, par intervalles, une sorte de gloussement s’échappait de ses lèvres.

Obéissant à un sentiment d’humanité, sans prendre le temps de prévenir, Llanga se jeta dans le rio, et gagna la place où l’enfant venait de s’enfoncer une dernière fois.

Aussitôt, John Cort et Max Huber, qui avaient entendu le premier cri, accoururent sur le bord de la crique. Voyant Llanga soutenir un corps à la surface de la rivière, ils lui tendirent la main pour l’aider à remonter sur la berge.

« Eh ?… Llanga, s’écria Max Huber, qu’es-tu allé repêcher là ?…

— Un enfant… mon ami Max… un enfant… Il se noyait…

— Un enfant ?… répéta John Cort.

— Oui, mon ami John. »

Et Llanga s’agenouilla près du petit être qu’il venait de sauver assurément.

Max Huber se pencha, afin de l’observer de plus près.

« Eh !… ce n’est pas un enfant !… déclara-t-il en se relevant.

— Qu’est-ce donc ?… demanda John Cort.

— Un petit singe… un rejeton de ces abo-