Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/231

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Soyons prêts à nous jeter sur les roches, avant d’être engagés dans le rapide… commanda Khamis.

— Pas autre chose à faire ! » répondit John Cort.

À tout ce bruit, Llanga venait de quitter le taud. Il regarda, il comprit le danger… Au lieu de songer à lui, il songea à l’autre, au petit. Il vint le prendre dans ses bras, et s’agenouilla à l’arrière.

Une minute après, le radeau était repris par le rapide. Toutefois, peut-être ne heurterait-il pas le barrage et descendrait-il sans chavirer ?…

La mauvaise chance l’emporta, et ce fut contre un des rochers de gauche que le fragile appareil butta avec une violence extrême. En vain Khamis et ses compagnons essayèrent-ils de s’accrocher au barrage, sur lequel ils parvinrent à lancer la caisse de cartouches, les armes, les ustensiles…

Tous furent précipités dans le tourbillon à l’instant où s’écrasait le radeau, dont les débris disparurent en aval au milieu des eaux mugissantes.