Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/236

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Par malheur, tous n’avaient pas échappé à ce désastre. L’un d’eux manquait, l’enfant adoptif de John Cort et de Max Huber, le pauvre Llanga, et aussi le petit être qu’il avait sauvé une première fois… Et qui sait si ce n’était pas en voulant le sauver une seconde qu’il avait péri avec lui ?…

Maintenant, Khamis, John Cort, Max Huber, ne possédaient ni munitions ni armes, aucun ustensile, sauf leurs couteaux de poche et la hachette, que le foreloper portait à sa ceinture. Plus de radeau, et d’ailleurs de quel côté se fussent-ils dirigés pour rencontrer le cours du rio Johausen ?…

Et la question de nourriture, comment la résoudre ? Les produits de la chasse allaient faire défaut ?… Khamis, John Cort et Max Huber en seraient-ils réduits aux racines, aux fruits sauvages, insuffisantes ressources et très problématiques ?… N’était-ce pas la perspective de mourir de faim à bref délai ?…

Délai de deux ou trois jours, toutefois, car l’alimentation serait du moins assurée pour ce laps de temps. Ce qui restait du buffle avait été déposé en cet endroit. Après s’en être partagé les quelques tranches déjà cuites, ils s’étaient endormis autour de ce feu prêt à s’éteindre.

John Cort se réveilla le premier au milieu d’une obscurité que la nuit n’aurait pas rendue