Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/267

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protecteur. Le père et la mère de Li-Maï s’étaient montrés reconnaissants envers le jeune indigène. La reconnaissance ne se rencontre-t-elle pas chez les animaux pour les services qui leur sont rendus, et dès lors pourquoi n’existerait-elle pas chez des êtres qui leur sont supérieurs ?…

Bref, ce matin même, Llanga avait été amené par Li-Maï devant cette case. Pour quelle raison ?… il l’ignorait alors. Mais des voix se faisaient entendre, et, prêtant l’oreille, il avait reconnu celles de John Cort et de Max Huber.

Voilà ce qui s’était passé depuis la séparation au barrage du rio Johausen.

« Bien, Llanga, bien !… dit Max Huber, mais nous mourons de faim, et, avant de continuer tes explications, si tu peux, grâce à tes protections sérieuses… »

Llanga sortit et ne tarda pas à rentrer avec quelques provisions, un fort morceau de buffle grillé, salé à point, une demi-douzaine de fruits de l’acacia adansonia, dits pain de singe ou pain d’homme, des bananes fraîches et, dans une calebasse, une eau limpide, additionnée du suc laiteux de lutex, que distille une liane à caoutchouc de l’espèce landolphia africa.

On le comprend, la conversation fut suspendue. John Cort, Max Huber, Khamis