Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/268

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avaient un trop formidable besoin de nourriture pour se montrer difficiles sur la qualité. Du morceau de buffle, du pain et des bananes, ils ne laissèrent que les os et les épluchures.

John Cort, alors, questionna le jeune indigène, s’informant si ces Wagddis étaient nombreux.

« Beaucoup… beaucoup… ! J’en ai vu beaucoup… dans les rues, dans les cases… répondit Llanga.

— Autant que dans les villages du Bournou ou du Baghirmi ?…

— Oui…

— Et ils ne descendent jamais ?…

— Si… si… pour chasser… pour récolter des racines, des fruits… pour puiser de l’eau…

— Et ils parlent ?…

— Oui… mais je ne comprends pas… Et pourtant… des mots parfois… des mots… que je connais… comme en dit Li-Maï.

— Et le père… la mère de ce petit ?…

— Oh ! très bons pour moi… et ce que je vous ai apporté là vient d’eux…

— Il me tarde de leur en exprimer tous mes remerciements… déclara Max Huber.

— Et ce village dans les arbres, comment l’appelle-t-on ?…

— Ngala.

— Et, dans ce village, y a-t-il un chef ?… demanda John Cort.