Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/276

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une observation a été faite, c’est que les quadrumanes qui marchent debout ne se servent point de la plante du pied et s’appuient sur le dos des doigts repliés. Or, il n’en est pas ainsi des Wagddis, et leur marche est absolument celle de l’homme, il faut bien le reconnaître. »

Très juste, cette remarque, et, nul doute, il s’agissait d’une race nouvelle. D’ailleurs, en ce qui concerne le pied, certains anthropologistes admettent qu’il n’y a aucune différence entre celui du singe et celui de l’homme, et ce dernier aurait même le pouce opposable si le sous-pied n’était déformé par l’usage de la chaussure.

Il existe en outre des similitudes physiques entre les deux races. Les quadrumanes qui possèdent la station humaine sont les moins pétulants, les moins grimaçants, en un mot, les plus graves, les plus sérieux de l’espèce. Or, précisément, ce caractère de gravité se manifestait dans l’attitude comme dans les actes de ces habitants de Ngala. De plus, lorsque John Cort les examinerait attentivement, il pourrait constater que leur système dentaire était identique à celui de l’homme.

Ces ressemblances ont donc pu jusqu’à un certain point engendrer la doctrine de la variabilité des espèces, l’évolution ascensionnelle préconisée par Darwin. On les a même