Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/28

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— Pas même pour savoir ce qu’il renferme ?…

— Et que voulez-vous qu’on y trouve, Max ?… Des royaumes inconnus, des villes enchantées, des eldorados mythologiques, des animaux d’espèce nouvelle, des carnassiers à cinq pattes et des êtres humains à trois jambes ?…

— Pourquoi pas, John ?… Et rien de tel que d’y aller voir !… »

Llanga, ses grands yeux attentifs, sa physionomie éveillée, semblait dire que, si Max Huber se hasardait sous ces bois, il n’aurait pas peur de l’y suivre.

« Dans tous les cas, reprit John Cort, puisque Urdax n’a pas l’intention de la traverser pour atteindre les rives de l’Oubanghi…

— Non, certes, répliqua le Portugais. Ce serait s’exposer à n’en pouvoir plus sortir !

— Eh bien, mon cher Max, allons faire un somme, et permis à vous de chercher à découvrir les mystères de cette forêt, de vous risquer en ces impénétrables massifs… en rêve seulement, et encore n’est-ce pas même très prudent…

— Riez, John, riez de moi à votre aise ! Mais je me souviens de ce qu’a dit un de nos poètes… je ne sais plus lequel :

Fouiller dans l’inconnu pour trouver du nouveau.