Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/284

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répéta à plusieurs reprises : « Msélo-Tala-Tala ?… »

Mais, au moment où Max Huber allait atteindre la case, le petit courut à lui, l’empêcha d’aller plus avant.

Il était donc défendu d’approcher de l’habitation royale ?…

En effet, deux sentinelles Wagddis venaient de se lever et, brandissant leurs armes, une sorte de hache en bois de fer et une sagaie, défendirent l’entrée.

« Allons, s’écria Max Huber, ici comme ailleurs, dans la grande forêt de l’Oubanghi comme dans les capitales du monde civilisé, des gardes du corps, des cent-gardes, des prétoriens en faction devant le palais, et quel palais… celui d’une Majesté homo-simienne.

— Pourquoi s’en étonner, mon cher Max ?…

— Eh bien, déclara celui-ci, puisque nous ne pouvons voir ce monarque, nous lui demanderons une audience par lettre…

— Bon, répliqua John Cort ; s’ils parlent, ces primitifs, ils n’en sont pas arrivés à savoir lire et écrire, j’imagine !… Encore plus sauvages que les indigènes du Soudan et du Congo, les Founds, les Chiloux, les Denkas, les Monbouttous, ils ne semblent pas avoir atteint ce degré de civilisation qui implique la préoccupation d’envoyer leurs enfants à l’école…