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Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/296

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« Or, quiconque est capable de faire du feu, déclara John Cort, s’en sert pour la cuisson de ses aliments. Je ne m’étonne donc pas que les Wagddis se nourrissent de viande cuite. »

Aussi la case possédait-elle un âtre, composé d’une pierre plate, et la fumée se perdait à travers le branchage du cail-cédrat qui l’abritait.

Au moment où tous quatre arrivèrent devant la porte, le Wagddi suspendit son travail.

C’était un jeune garçon d’une vingtaine d’années, aux mouvements agiles, à la physionomie intelligente. De la main, il désigna les objets qui venaient d’être apportés. Parmi ces objets, Max Huber, John Cort et Khamis — non sans une extrême satisfaction — aperçurent leurs carabines, un peu rouillées, qu’il serait aisé de remettre en état.

« Parbleu, s’écria Max Huber, elles sont les bienvenues… et à l’occasion…

— Nous en ferions usage, ajouté John Cort, si nous avions notre caisse à cartouches…

— La voici », répondit le foreloper.

Et il montra la caisse métallique disposée à gauche près de la porte.

Cette caisse, ces armes, on se le rappelle, Khamis avait eu la présence d’esprit de les lancer sur les roches du barrage, au moment où le radeau venait s’y heurter, et hors de