Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/339

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ce projet ayant eu l’approbation de Khamis, toujours de bon conseil, on attendit que la nuit fût close et l’ivresse plus complète dans le village. Il va de soi que Kollo, autorisé à se joindre au festival, n’était pas rentré.

Vers neuf heures, Max Huber, John Cort, Llanga et le foreloper sortirent de leur case.

Ngala était sombre, étant dépourvue de tout éclairage municipal. Les dernières lueurs des torches résineuses, disposées dans les arbres, venaient de s’éteindre. Au loin, comme au-dessous de Ngala, se propageaient des rumeurs confuses, du côté opposé à l’habitation du docteur Johausen.

John Cort, Max Huber et Khamis, prévoyant le cas où il leur serait possible de fuir ce soir même avec ou sans l’agrément de Sa Majesté, s’étaient munis de leurs carabines et toutes les cartouches de la caisse garnissaient leurs poches. En effet, s’ils étaient surpris, peut-être serait-il nécessaire de faire parler les armes à feu, — un langage que les Wagddis ne devaient pas connaître.

Tous les quatre, ils allèrent ainsi entre les cases, dont la plupart étaient vides. Lorsqu’ils furent sur la place plongée dans les ténèbres, elle était déserte.

Une seule clarté sortait de la fenêtre de la case du souverain.

« Personne », observa John Cort.