Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/340

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Personne effectivement, pas même devant la demeure de Msélo-Tala-Tala.

Raggi et ses guerriers avaient abandonné leur poste, et, cette nuit-là, le souverain ne serait pas bien gardé.

Il se pouvait, cependant, qu’il y eût quelques « chambellans de service » près de Sa Majesté et qu’il fût malaisé de tromper leur surveillance.

Toutefois, Khamis et ses compagnons estimaient l’occasion trop tentante. Une heureuse chance leur avait permis d’atteindre l’habitation royale sans avoir été aperçus, et ils se disposèrent à y pénétrer.

En rampant le long des branches, Llanga put s’avancer jusqu’à la porte et il constata qu’il suffirait de la pousser pour pénétrer à l’intérieur. John Cort, Max Huber et Khamis le rejoignirent aussitôt. Pendant quelques minutes, avant d’entrer, ils prêtèrent l’oreille, prêts à battre en retraite, s’il le fallait.

Aucun bruit ne se faisait entendre ni au dedans ni au dehors.

Ce fut Max Huber qui, le premier, franchit le seuil. Ses compagnons le suivirent et refermèrent la porte derrière eux.

Cette habitation comprenait deux chambres contiguës, formant tout l’appartement de Msélo-Tala-Tala.

Personne dans la première, absolument obscure.