Khamis appliqua son œil à la porte qui communiquait avec la seconde chambre, — porte assez mal jointe à travers laquelle filtraient quelques lueurs.
Le docteur Johausen était là, à demi couché sur un divan.
Évidemment, ce meuble et quelques autres qui garnissaient la chambre provenaient du matériel de la cage et avaient été apportés à Ngala en même temps que leur propriétaire.
« Entrons », dit Max Huber.
Au bruit, qu’ils firent, le docteur Johausen, tournant la tête, se redressa… Peut-être venait-il d’être tiré d’un profond sommeil… Quoi qu’il en soit, il ne parut pas que la présence des visiteurs eût produit sur lui aucun effet.
« Docteur Johausen, mes compagnons et moi, nous venons offrir nos hommages à Votre Majesté !… » dit John Cort en allemand.
Le docteur ne répondit rien… Est-ce qu’il n’avait pas compris ?… Est-ce qu’il avait oublié sa propre langue, après trois ans de séjour chez les Wagddis ?…
« M’entendez-vous ? reprit John Cort. Nous sommes des étrangers qui avons été amenés au village de Ngala… »
Aucune réponse.
Ces étrangers, le monarque wagddien semblait les regarder sans les voir, les écouter sans les