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Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/350

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Quant à Llanga et à l’enfant, c’était entre eux une véritable amitié fraternelle. Comment le jeune indigène aurait-il pu sentir les différences anthropologiques qui le mettaient au-dessus de ce petit être ?…

John Cort et Max Huber espéraient bien obtenir de Lo-Maï qu’il les accompagnerait jusqu’à Libreville. Le retour serait facile en descendant ce rio, qui devait être un des affluents de l’Oubanghi. L’essentiel était que son cours ne fût obstrué ni par des rapides ni par des chutes.

C’était le soir du 16 avril que l’embarcation avait fait halte, après une navigation de quinze heures. Khamis estimait que de quarante à cinquante kilomètres venaient d’être parcourus depuis la veille.

Il fut convenu que la nuit se passerait en cet endroit. Le campement organisé, le repas terminé, Lo-Maï veillant, les autres s’endormirent d’un sommeil réparateur qui ne fut troublé en aucune façon.

Au réveil, Khamis fit les préparatifs de départ, et le canot n’avait plus qu’à se lancer dans le courant.

En ce moment, Lo-Maï, qui tenait son enfant d’une main, attendait sur la berge.

John Cort et Max Huber le rejoignirent et le pressèrent de les suivre.

Lo-Maï, secouant la tête, montra d’une main