Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/49

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cette nuit, et il est préférable d’y revenir afin de rassurer nos compagnons…

— Nous serons plus en mesure de les rassurer, Khamis, lorsque nous saurons à quoi nous en tenir sur la nature de ce phénomène…

— Non, monsieur Max, ne nous aventurons pas plus loin… Il est certain qu’une tribu est réunie en cet endroit… Pour quelle raison ces nomades agitent-ils ces flammes ?… Pourquoi se sont-ils réfugiés dans les arbres ?… Est-ce afin d’éloigner des fauves qu’ils ont entretenu ces feux ?…

— Des fauves ?… répliqua Max Huber. Mais panthères, hyènes, bœufs sauvages, on les entendrait rugir ou meugler, et l’unique bruit qui nous arrive, c’est le crépitement de ces résines, qui menacent d’incendier la forêt !… Je veux savoir… »

Et Max Huber s’avança de quelques pas, suivi de Llanga, que Khamis rappelait vainement à lui.

Le foreloper hésitait sur ce qu’il devait faire dans son impuissance à retenir l’impatient Français. Bref, ne voulant pas le laisser s’aventurer, il se disposait à l’accompagner jusqu’aux massifs, bien que, à son avis, ce fût une impardonnable témérité.

Soudain, il fit halte, à l’instant même où s’arrêtaient Max Huber et Llanga. Tous trois