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Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/76

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retenti dans la direction du nord. Était-ce par prudence, était-ce par crainte ?… Ces gens devaient se croire en sûreté derrière les arbres… Je ne m’explique pas bien…

— Ce qui est inexplicable, reprit Max Huber, et la nuit n’est pas favorable aux explications. Attendons le jour, et, je l’avoue, j’aurais quelque peine à rester éveillé… mes yeux se ferment malgré moi…

— Le moment est mal choisi pour dormir, mon cher Max, déclara John Cort.

— On ne peut pas plus mal, mon cher John, mais le sommeil n’obéit pas, il commande… Bonsoir et à demain ! »

Un instant après, Max Huber, étendu au pied d’un arbre, était plongé dans un profond sommeil.

« Va te coucher près de lui, Llanga, dit John Cort. Khamis et moi, nous veillerons jusqu’au matin.

— J’y suffirai, monsieur John, répondit le foreloper. C’est dans mes habitudes, et je vous conseille d’imiter votre ami. »

On pouvait s’en rapporter à Khamis. Il ne se relâcherait pas une minute de sa surveillance.

Llanga alla se blottir près de Max Huber. John Cort, lui, voulut résister. Pendant un quart d’heure encore, il s’entretint avec le foreloper. Tous deux parlèrent de l’infortuné