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Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/75

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« Veillons, dit le foreloper, dès qu’il eut repris haleine après cette époumonante course, et lorsque le Français et l’Américain furent en état de lui répondre.

— Veillons, répéta John Cort, et soyons prêts à repousser une attaque !… Les nomades ne sauraient être éloignés… C’est sur cette partie de la lisière qu’ils ont fait halte, et voici les restes d’un foyer, d’où s’échappent encore quelques étincelles… »

En effet, à cinq ou six pas, au pied d’un arbre, des charbons brûlaient en jetant une clarté rougeâtre.

Max Huber se releva et, sa carabine armée, se glissa sous le taillis.

Khamis et John Cort anxieux se tenaient prêts à le rejoindre s’il le fallait.

L’absence de Max Huber ne dura que trois ou quatre minutes. Il n’avait rien entrevu de suspect, rien entendu qui fût de nature à inspirer la crainte d’un danger immédiat.

« Cette portion de la forêt est actuellement déserte, dit-il. Il est certain que les indigènes l’ont quittée…

— Et peut-être même se sont-ils enfuis lorsqu’ils ont vu apparaître les éléphants, observa John Cort.

— Peut-être, car les feux que nous avons aperçus, monsieur Max et moi, dit Khamis, se sont éteints dès que les mugissements ont