Page:Verne - Le Volcan d’or version originale.djvu/104

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puisque dans la moindre des auberges, on paye trois dollars un repas des plus rudimentaires.

Après une relâche de vingt-quatre heures, dans la matinée du 3 juin, le bateau s’abandonna de nouveau au courant du Yukon. Temps très incertain, de la pluie et des éclaircies de soleil ; mais il n’y avait plus à craindre les grands froids, et la température se rapprochait de dix degrés au-dessus de zéro.

Le Scout passa sans s’y arrêter devant le confluent de la rivière Stewart, qui commençait à attirer un certain nombre de chercheurs d’or, et les claims pulluleront sur son cours de trois cent kilomètres qui vient de l’est. Puis, le bateau stationna pendant une demi-journée à Ogilvie sur la rive droite du Yukon.

En aval, le fleuve présentait déjà une grande largeur, et les embarcations pouvaient circuler sans embarras au milieu des nombreux glaçons qui dérivaient dans la direction du nord.

Après avoir laissé en arrière les embouchures de l’lndian River et de la Sixty Miles River qui s’ouvrent l’une vis-à-vis de l’autre, à quarante-huit kilomètres de Dawson-City, après avoir dépassé sur la droite celle du Baker Creek, le Scout et ses compagnons, dans l’après-midi du 6 juin, mirent enfin le pied dans la capitale du Klondike.

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